Pour
plusieurs personnes, ces lettres sont simplement 3 lettres de notre alphabet,
mais pour d’autre cela signifie beaucoup plus.
Dans
quelques jours, ces lettres seront affichées à côté de mon nom. C’est cependant
avec beaucoup de réflexion que j’ai pris ma décision. Ce n’est pas sans
tristesse que j’ai eu à prendre cette décision.
Depuis au
moins 10 mois, je me prépare à prendre le départ pour une seconde année à
l’Ironman 70.3 Maine, mais dans les derniers mois j’ai commencé à me poser de sérieuses
questions et les réponses sont arrivées.
Lorsque j’ai
commencé à faire du sport et surtout des courses chronométrées, j’ai tenté de
m’améliorer à chaque fois, mais depuis deux ans, le chrono est parti à
l’inverse. J’ai trouvé toute sorte d’excuses à chaque fois pour justifier mes
performances à mes yeux décevantes. Très souvent, je disais que je n’avais pas
de jambe les journées de compétition. J’ai cru que c’était que je ne
m’entrainais pas assez, que je ne m’entrainais pas correctement. J’ai même
pensé au contraire, le surentrainement.
Cet hiver
après une petite blessure où j’ai dû arrêter de courir quelques semaines je me
suis bien reposé et à mon retour j’ai décidé de prendre l’entrainement
sérieusement pour enfin être satisfait de moi. Mais mon corps n’avait pas les
mêmes intentions que moi. Les entrainements à la course étaient pénibles, en
vélo dans mon sous-sol, je devais prendre des pauses après des intervalles de 5
minutes. Mon corps n’acceptait plus les charges.
J’ai donc mis
les morceaux du casse-tête ensemble pour me dire que j’avais besoin d’un avis
médical et j’ai eu la chance d’être vu en médecine du sport. Mais avant même
d’y aller, j’avais fait mon diagnostic, je ne m’entrainais pas assez et c’est
pour ça que mes muscles ne répondaient pas aux charges. Je suis donc resté
surpris lorsque le médecin m’a dit que mes jambes étaient très musclées et que
ce n’était absolument pas un problème à ce niveau.
Les premiers
tests montrent un mal fonctionnement vasculaire dans mes jambes, donc dès que
je fais un effort trop grand, la circulation est obstruée et le muscle devient
en manque d’oxygène. Dans les prochaines semaines, je passerai des examens plus
poussés pour connaitre la gravité, l’endroit et ensuite les solutions pour régler
le problème.
Malgré les
sorties de vélo de 3-4 heures, les entrainements de courses que j’ai faites, la
décision de ne pas prendre le départ est vite devenue la plus sensée. Je
n’avais aucune contre-indication du médecin, mais ces mots ont été simples :
« Tu n’auras aucun plaisir ». Comme il ne faut jamais oublier qu’on
fait cela pour le plaisir, j’ai donc pris la bonne décision.
Ma saison
2019 en sera une avec seulement un triathlon sprint que j’ai fait pour accompagner
un ami en début de saison, mais je souhaite de tout cœur que 2020 en soit une
remplis de bonheur et de joie. Mais 2019 aura aussi une année où j'ai été sur les ligne de côté pour voir le plus grand triathlète se développer.
Merci à tous
ceux qui me supportent et m’encouragent, votre présence est très importante.
Bonne chance mon ami je suis sur que le meilleur reste à venir et n'oublie pas que tu as permis à des personne comme moi de devenir des triathlètes.
RépondreEffacerBonne chance Marc-André et il faut écouter son corps.
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