Le débat dure et durera encore pour longtemps, automobiliste et cycliste mène un combat où il n'y aura aucun vainqueur.
La semaine dernière fut une semaine très
difficile pour moi. Premièrement le souvenir de la mort il y a 9 ans du Colonel
Pierre Labelle, mon commandant à l’EMCRE durant cet été-là. La journée
précédent son accident nous avions joué au golf ensemble.
Par la suite, le souvenir de l’accident qui a failli coûter la vie à mon cousin Éric et ça conjointe Lise. Un chauffeur d’une
voiture « ballet » qui n’a pas rempli son rôle de sécuriser les
cyclistes. Bien, il a fait le ballet et a
rendu la vie extrêmement difficile à plusieurs personnes.
Et puis jeudi dernier, mon coach, mon
partenaire de golf, mon ami… Un beau jeudi matin, fini l’entrainement matinal
au lac, prend son vélo pour un entraînement pour lui. Un tour dans les Équerres
et la sortie ne sait jamais été terminé. Présentement il est toujours à l’hôpital
et sans qu’il le sache, il se bat pour se souvenir. Il le dit qu’il est heureux
d’être en vie, mais sa plus grosse course à vie est commencée et pas question d’un
DNF.
Ce n’est pas un débat cycliste contre automobiliste
que je veux lancer. J’essaie seulement de lancer des idées pour qu’une fois pur
toute nous puissions trouver chacun notre compte. Tout n’est pas noir ou blanc.
Mais voici des pistes de réflexion qui me sont venues.
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La majorité des cyclistes sont aussi automobilistes et la
majorité des automobilistes ont déjà été à vélo.
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Mettre en place plus de lois pour les automobilistes ou les
cyclistes, c’est de vouloir encadrer la conduite des gens. C’est sûr que
personne n’aime se faire mettre des limites comme lorsque nous sommes un
enfant.
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Construire des aménagements qui restreignent les usagers. Encore
une fois, c’est de perdre une petite forme de liberté.
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Est-ce que les cyclistes devraient avoir un permis et contribuer
à la SAAQ comme les automobilistes? Mais qu’allons-nous faire des piétons?
Par déformation professionnelle, je suis
toujours en train de tout calculer, mais avez-vous déjà pris 30 secondes pour
vous demander le temps que vous allez sauver en ne ralentissant pas à l’approche
d’un cycliste, ou le temps que vous allez perdre à faire votre arrêt en tant
que cycliste. Pour une minute à suivre un cycliste à 20 km/h au lieu de 50
km/h, c’est environ 500m de différence que vous allez parcourir, donc environ
36 secondes. Et pour les cyclistes, de poser le pied à l’intersection pour
respecter le code, c’est de s’ajouter un intervalle de 10-15 secondes. C’est
moins bon pour la moyenne, mais sommes-nous là pour prouver nos statistiques à quelqu’un?
Je suis loin d’être parfait comme automobiliste
et comme cycliste, mais je ne veux pas me haïr tout seul dans mon cercueil.
Je t'aime mon chum
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