Le 1er mai dernier, je prenais le départ du demi-marathon Oasis de Lévis. C’était mon troisième demi-marathon depuis que j’ai commencé à courir. Après Ottawa et l’Army Run l’an passé, je lançais ma saison de course cette année avec ce grand défi.
Quelques semaines avant le départ,
je n’étais pas très confiant, car je trouve que mon entrainement laissait à
désirer. Par le passé, je m’entrainais spécifiquement à la course, donc je
faisais 3 à 4 entrainements semaines, mais maintenant mon entrainement est plus
spécifique triathlon. Je m’entraine 4 à 6 fois semaines, mais c’est natation,
vélo et course, donc dans ma tête je ne courais pas assez.
L’an passé, lorsque j’ai fait mes
premiers demi-marathon, c’était premièrement pour vaincre la distance et
ensuite m’amélioré. Cette année, mon objectif était différent. Je ne pensais
pas battre mon temps, mais je l’espérais. J’y allais pour tester ma nutrition
pré-course en préparation pour le 5150 de Tremblant. Donc, pour la première
fois j’ai fait une surcharge en glycogène pour m’assurer d’avoir assez
d’énergie pour un effort de plus de 2 heures.
Alors, pendant 3 jours j’ai eu l’impression
de manger comme un ogre, mais cette fois-ci j’avais le droit. J’ai suivis le
plan que ma nutritionniste m’a fourni, alors ça été du riz, du couscous, des
pâtes, du jus, etc… et même des jujubes.
Une partie des coureurs de Capitale Triathlon |
Je suis donc arrivé le matin
confiant que j’avais suivi mon plan et que je ne pouvais rien faire de plus. Je
me réchauffe correctement, je rencontre plein d’amis (es) et j’ai juste hâte de
partir pour tester le tout. Évidemment, j’ai un objectif de temps dans la tête.
Mon PB est de 2h14, donc j’ai veux faire 2h15 max. Je sais que pour certain ce
n’est pas vite, mais je ne cours pas pour gagner la course, mais pour gagner ma
bataille contre l’obésité. À 300lbs, je suis extrêmement fière de courir un
demi-marathon.
Le départ est enfin lancé. Je pars
et je suis la parade. Les 2 premiers kilomètres sont un faux plat montant, mais
faux plat à la limite d’une côte. Par la suite par contre, on se met à
descendre. Ça va bien et je sens que la journée est propice à faire une belle
course.
Dès le début de la course, je me
rends compte que je n’ai pas fait mes devoirs. Je n’ai aucune idée ou se trouve
les points d’eaux. Moi, qui habituellement étudie le parcours soigneusement
pour prévoir ou je vais prendre mes gels. Je me dis alors que je vais faire comme
la grande majorité des gens, et boire lorsqu’ils m’offriront à boire et aux
alentours de 45 minutes et 1h30 je prendrai mes gels.
Je passe mon premier 5 kilomètres en
30m03s Wow! Je suis vraiment content, car je me sens super bien. Je reste
concentré sur ma course et je n’essaie pas d’en faire trop. Arrive une bonne
pente au milieu du 6e kilomètre, je la prends en restant souriant.
J’arrive à mon 10e
kilomètre, mon temps est de 1h00m36s. Je prends conscience que si je garde ce
rythme, je vais entrer en moins de 2h10, mais je sais que le début du parcours
est un faux plat descendant et qu’ensuite nous sommes sur le plat. C’est encore
plus facile de garder le sourire.
Je n’ai toujours pas marché et j’ai
de l’énergie, mais je me dis qu’au prochain point d’eau je prendrai un 30
secondes pour bien m’hydrater. Arrivé au 11e kilomètre, je commence
à sentir une petite douleur qui me vient de l’aine jusque dans la cuisse. Cette
hiver, j’ai rencontré cette douleur et travaillé le tout avec mon physio. Je me
dis que c’est correct, ça ne fait pas encore mal. Au 12e kilomètre, la douleur est
rendu un mal. Je prends donc le temps de marché un peu, mais lorsque je veux
reprendre la course, c’est très difficile. Après 5-6 pas, ça diminue et je
réussi à courir pendant 4 à 5 minutes et je dois remarcher à nouveau. Je fais
donc ça du kilomètre 12 à 18. Évidemment, mon temps en est affecté, car je
cours moins vite et je marche. Je passe le 15e kilomètre avec un
temps de 1h35m46s. Je sais qu’à moins d’un miracle, je ne verrai pas le chrono
s’arrêté à 2h10, mais j’ai encore des chances de battre mon PB.
Une belle vue pour courir (16e km) |
Rendu au 18e kilomètre,
la marche est rendu plus présente et je dois m’arrêter et faire des étirements.
La douleur qui est passé au mal est maintenant souffrante. Pour la première
fois, je jongle avec l’idée d’arrêter la course là. Déjà j’ai pris la décision
plus tôt de ne pas hypothéquer ma saison de triathlon pour cette course de
début de saison. Alors, je m’arrête donc à tous les kilomètres d’ici la fin
pour faire des étirements pour essayer de faire passer cette douleur.
La pancarte qui m'attendais à la fin |
Arrive la dernière montée à 1
kilomètre de l’arrivé. C’est l’endroit où par le passé Marilyn, Émile et moi
allions encourager les gens. Je me dis qu’ils y seront peut-être, mais non,
alors je me dois de terminer, car ils m’attendent à la fin.
Alors, c’est le corps douloureux que
je prends mon dernier souffle et j’attaque cette fin. Juste avant l’arrivée, je
vois mon grand garçon et ma blonde qui sont là pour m’encourager et pleins
d’amis(es) coureurs qui crient mon nom, ça me donne l’énergie de terminer.
J’ai donc passé le fil d’arrivée
avec un chrono de 2h24m58s.
Je suis super satisfait, pas de mon
temps, mais j’ai atteint l’objectif de ma course. Ma nutrition a fonctionné. J’ai
eu de l’énergie tout au long et je n’ai pas ressenti de fatigue comme par le
passé. La preuve, c’est que dans l’après-midi, je suis même allé jouer au parc
avec Émile et j’ai raclé mon terrain pour enlever les roches et le sables.
C’est sûr que j’aurais aimé faire un
bien meilleur temps, mais ce sera pour la prochaine fois. La journée fût
parfaite.
J'étais encore capable de sourire à la fin |
Je suis passé voir la physio et
après 15 minutes de traitement je me sentais déjà prêt à repartir, mais ce fût
quelques jours de congé et surtout une visite avec mon physio.
J’ai repris la course, la nage et le
vélo. Maintenant prochaine course le 28 mai prochain au triathlon de Nicolet
pour le triathlon sprint.
Garder le sourire, ça court plus
vite.
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