Se sentir imposteur


C’est drôle, mais c’est le titre qui résume le plus le récit de ma dernière course et aussi comment je me suis senti dernièrement.

En fin de semaine, je prenais part à ma première course à pied de la saison 2016. J’ai pris le départ du 5km Défi du Printemps de l’université Laval. Comme la dernière saison, ma première course n’était pas pour battre des records, mais bien pour me mettre dans l’ambiance de course. L’an passé, j’avais choisi une course plus tard au mois de mai, mais comme cette année, je l’ai couru avec mon fils Émile.

Pourquoi je me sens imposteur? C’est que je participais pour une deuxième fois à cette course à l’université Laval. Ma première participation remonte à 2014. Cette année-là, il y avait 3 vagues de départ pour le 5km, soit les 20 minutes et moins, les 20 à 30 minutes et puis les AUTRES. Vous devinez qu’à cette époque je faisais partie des autres. Ce fut une journée horrible pour plusieurs raisons. Premièrement la température n’avait pas été invitée à la fête. Lors de mon départ à 11h, la température était de 0 degré avec du vent, du grésil et de la pluie. Vraiment pas plaisant pour un débutant. La seconde raison de cette mauvaise journée, est que je ne me sentais pas le bienvenu. Les organisateurs avaient le goût d’aller fêter avec les élites (les 20min et moins). C’était une fête pour l’élite, car lors de leur départ, il y avait des gens partout sur le parcours pour les encourager (ceux des 2 autres départs), mais rendu à nous, le monde avait déserté.

Pour cette raison, cette année j’ai hésité à m’y représenter, mais j’ai donné une chance au coureur. Premièrement, il y avait seulement 2 départs, mais encore une fois, c’est une question de temps. Mais pour les 2 départs, il y avait des gens tout le long du parcourt qui ont encouragé. Je ne suis vraiment pas déçu d’y être retourné et d’encourager les gens à y aller.

Je visais un temps près du 30 minutes, car je ne pensais pas être prêt pour faire mieux. Ce qui me décevait car l’an passé, je courrais mon 5km sous cette barre. De plus, comme je courrais avec la poussette, et j’étais le seul (avec la permission de l’organisation), je savais que mon temps serait un peu affecté.

Photo prise par Ariane Lalancette
Je pars donc à la fin pour ne pas nuire aux autres coureurs avec la poussette. Mais ça n’a pas pris de temps que j’ai été pris au milieu d’un peloton et je ne voulais pas qu’il arrive quoi que ce soit, donc j’essayais d’en sortir et aussi pour trouver mon pace. Une gentille dame a donc averti les gens et ils m’ont laissé sortir à l’extérieur. C’est à ce moment que j’ai pris ma vitesse course. Le trajet était 2 boucles avec de long faux plat montant et descendant. J’aime mieux les descendants, mais bon j’ai dû travailler.

Une fois de plus, j’ai reçu beaucoup d’encouragement des gens que je connais et de d’autre que je ne connais pas. À tous les kilomètres, j’entendais mon nom et ça donne de l’énergie, car je sais que je ne peux pas lâcher de peur de croiser quelqu’un que je connais.

J’ai franchis la ligne d’arrivée avec un temps de 29:00.9. J’étais content d’avoir réussi à être sous les 30 minutes, mais je me disais que j’étais loin de l’an passé. Dans la journée je suis donc aller voir le temps que j’avais fait avec Émile dans la poussette et aussi mon meilleur temps de l’an passé et puis la joie est revenu, car j’ai battu de 40 sec mon temps avec la poussette et j’étais seulement à 7 secondes de mon meilleur temps.

Ce fût une belle course et j’ai déjà très hâte à ma prochaine qui sera le demi-marathon Oasis Lévis le 1er mai prochain.

Une autre raison pour laquelle je me suis senti imposteur dernièrement, c’est que nous sommes dans le moment des achats de vêtement pour la saison de triathlon et mon club nous offre la possibilité de faire inscrire notre nom sur notre trisuit. Comme l’on voit chez les pros. J’aurais bien aimé porter mon nom, mais je ne voulais pas entendre dans mon dos, « regarde le gars là-bas qui se prend pour un Élite». J’ai donc choisi de resté dans l’anonymat, car je ne veux pas passer pour un imposteur.

Vous savez la course à pied et le triathlon est remplis de bonne personne. De gens qui malgré leur qualification Boston ou Kona, sont toujours là pour courir ou rouler 1km à nos côtés pour nous encourager, mais quand l’on n’a pas la shape d’un athlète, il y a toujours un ou une qui aime nous faire sentir que nous ne sommes pas le bienvenu à la fête.

Je terminerai en vous disant que je me sens de moins en moins un imposteur et ce, à force de côtoyer des machines J, athlètes, élites, etc… qui me font sentir faisant partie de la gang. Un gros merci à Phong Bui, à la gang de Capitale Triathlon, à Coach Francis et Coach Claude.

Photo prise par Ariane Lalancette
 Garder le sourire ça court plus vite.

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